Aujourd’hui, plus de 6 250 personnes déplacées internes et leurs hôtes au nord du Togo luttent pour leur survie. Victimes des changements climatiques (sécheresse, inondations, érosion) et de l’insécurité liée à l’extrémisme violent, ces familles ont été contraintes de quitter leur village, leurs terres et vivent désormais dans une extrême précarité.

Les préfectures de l’Oti et de Kéran, premières zones d’accueil, sont confrontées à une crise écologique et socioéconomique grave avec l’utilisation abusive d’intrants chimiques, l’exploitation des berges et des réserves, la mauvaise gestion de l’eau, les rendements agricoles très faibles (ex. : 0,7 t/ha pour le maïs), les revenus bien en dessous du seuil de pauvreté, la dégradation accélérée des terres, forêts classées, berges de fleuves et réserves naturelles.

Les préfectures d’Oti, Oti-Sud et Kéran, qui accueillent ces populations, voient leurs écosystèmes stratégiques menacés. Il est urgent d’agir